Sachant que l’école est le premier intermédiaire de l’Etat pour la plupart des jeunes, il y a vraiment lieu de s’inquiéter de la manière dont la justice y est rendue. Dans tous les établissements, les moyens manquent pour mener l’enquête sur les faits problématiques, pour prendre le temps d’entendre les personnes concernées, pour que celles-ci aient la possibilité de se défendre et pour que les décisions prises soient éducatives. Plus grave, à des degrés variables, la justice rendue dans quasi toutes les écoles entérine une situation de domination de classe dans laquelle les élèves se sentent forcément discriminés. La conséquence est que, jusqu’à leurs 18 ans au moins, les jeunes vivent dans une institution qui ne donne absolument pas à la justice l’importance qu’elle est censée avoir dans notre démocratie.
En plus d'inviter à prendre le temps, cet axe du site fournit des outils pour rechercher une justice bienveillante, équitable et réparatrice. Il s'agit d'aider les acteurs de terrain à faire de chaque problème est une opportunité, pour éduquer, pour raccrocher, pour faire avancer l’école.
Dans l'usage de ces outils le premier principe réside dans la culture de la bienveillance. Une justice bienveillante, c’est une justice qui recherche l’amélioration de la situation de la victime, pour qu’elle puisse faire quelque chose de ce qui lui est arrivé, pour qu’elle puisse panser ses blessures et se reconstruire. Une justice bienveillante, c’est aussi une justice qui recherche le bien de la collectivité, pour que chaque problème soit l’occasion de la faire avancer. Une justice bienveillante c’est enfin une justice qui recherche l’amélioration de la situation du coupable. Il s’agit que, au terme de la réparation, ce dernier ait changé de posture, qu’il ait compris le problème tout autant que l’intérêt qu’il a à être plus citoyen dans ses comportements.
Les élèves étant différents les uns des autres, la bienveillance de la démarche conduit à prendre quelques distances par rapport aux habitudes égalitaires et tarifaires pour rechercher davantage l'équité. Il s'agit donc d'avoir le sens de la mesure, de prendre des décisions proportionnelles au faits, mais aussi appropriées aux personnes. En ce sens, le but est que chaque incivilité soit suivie par une réparation, mais que cette réparation puisse être variable et adaptée.
Lorsqu’elle est bienveillante, la justice est presque toujours restauratrice. Cela veut dire que la sanction prend la forme d’une double réparation : réparation du dommage, et réparation de l’image.
Sachant que l’école est le premier intermédiaire de l’Etat pour la plupart des jeunes, il y a vraiment lieu de s’inquiéter de la manière dont la justice y est rendue. Dans tous les établissements, les moyens manquent pour mener l’enquête sur les faits problématiques, pour prendre le temps d’entendre les personnes concernées, pour que celles-ci aient la possibilité de se défendre et pour que les décisions prises soient éducatives. Plus grave, à des degrés variables, la justice rendue dans quasi toutes les écoles entérine une situation de domination de classe dans laquelle les élèves se sentent forcément discriminés. La conséquence est que, jusqu’à leurs 18 ans au moins, les jeunes vivent dans une institution qui ne donne absolument pas à la justice l’importance qu’elle est censée avoir dans notre démocratie.
En plus d'inviter à prendre le temps, cet axe du site fournit des outils pour rechercher une justice bienveillante, équitable et réparatrice. Il s'agit d'aider les acteurs de terrain à faire de chaque problème est une opportunité, pour éduquer, pour raccrocher, pour faire avancer l’école.
Dans l'usage de ces outils le premier principe réside dans la culture de la bienveillance. Une justice bienveillante, c’est une justice qui recherche l’amélioration de la situation de la victime, pour qu’elle puisse faire quelque chose de ce qui lui est arrivé, pour qu’elle puisse panser ses blessures et se reconstruire. Une justice bienveillante, c’est aussi une justice qui recherche le bien de la collectivité, pour que chaque problème soit l’occasion de la faire avancer. Une justice bienveillante c’est enfin une justice qui recherche l’amélioration de la situation du coupable. Il s’agit que, au terme de la réparation, ce dernier ait changé de posture, qu’il ait compris le problème tout autant que l’intérêt qu’il a à être plus citoyen dans ses comportements.
Les élèves étant différents les uns des autres, la bienveillance de la démarche conduit à prendre quelques distances par rapport aux habitudes égalitaires et tarifaires pour rechercher davantage l'équité. Il s'agit donc d'avoir le sens de la mesure, de prendre des décisions proportionnelles au faits, mais aussi appropriées aux personnes. En ce sens, le but est que chaque incivilité soit suivie par une réparation, mais que cette réparation puisse être variable et adaptée.
Lorsqu’elle est bienveillante, la justice est presque toujours restauratrice. Cela veut dire que la sanction prend la forme d’une double réparation : réparation du dommage, et réparation de l’image.
Vivre la justice, c’est bien plus que réagir aux incivilités. Aucune collectivité ne peut se contenter de gérer les problèmes lorsqu'ils surviennent sans se soucier d'éduquer aux meilleures manières de les éviter. Dans le pays comme dans l'école, c'est d'ailleurs souvent le contraire qui se produit : les acteurs chargés de gérer les soucis sont débordés, de sorte qu'il est au moins deux fois nécessaire de se demander comment préparer les jeunes à interagir moins violemment, à mieux résoudre leurs conflits, à aider leurs pairs à faire de même.
Afin de contribuer à une justice relationnelle entre les acteurs de l’institution scolaire, tu trouveras dans ces fiches de multiples outils inspirés de la communication non violente et permettant de gérer et résoudre ses conflits de manière constructive.
Dans une école, la plupart des conflits se gèrent en l'absence des adultes. Chaque jour, un nombre important de tensions prend place parmi les élèves, tout autant que de belles choses dont les adultes ne sont finalement que rarement informés. Et c'est très bien.
Au final, lorsque les éducateurs et les enseignants ont à intervenir, c'est que les jeunes ne parviennent pas à gérer le problème, ou que celui-ci s'est déroulé sous leurs yeux. Il y a alors à recadrer les étudiants en fonction des règles, mais aussi bien souvent à les aider à réparer leur relation.
C'est en ce sens que le rôle d'éducateur revient régulièrement à être aussi médiateur, à être celle ou celui qui sert d'intermédiaire dans la relation entre plusieurs élèves, qui les aide à retrouver une situation apaisée.
Afin d'y contribuer, cette section regroupe des fiches permettant de déployer différentes formes de médiations, ainsi que de s'appuyer sur celles-ci pour construire des réparations.
Beaucoup d'éducateurs et d'enseignants sont partant pour l'idée de la justice réparatrice. Lorsqu'il s'agit de la mettre en pratique par contre, très souvent c'est plus compliqué. Il faut travailler vite, on n'a pas forcément les idées, se lancer à chaque fois dans quelque chose de nouveau est peu aisé...
Afin de nourrir les réflexion et d'aider au mieux l'action de terrain, nous regroupons dans cette section un panel de réparations à mettre en place avec les élèves : des réparations habituelles aux réparations plus originales, des réparations avec intervenants extérieurs à celles faisant suite aux violences en ligne.
Les exemples donnés dans les fiches qui suivent sont plus qu'utiles... et forcément partiels. Si tu as des réalisations et/ou des idées à nous partager, il ne faut donc pas hésiter ! Communiques-les nous en cliquant ici.
Dans le quotidien des écoles, la prise en charge des incivilités nécessite un réel travail d'équipe. S'il est nécessaire que, en première ligne, chaque enseignant et éducateur prenne sa part du travail éducatif, il est en même temps incontournable qu'un système d'équipe soit mis en place. Afin de soutenir les écoles dans cette gestion collectif des problèmes de respect, cette section comprend à la fois une explication des différents "filtres" proposés par le système de l'école citoyenne et de multiples documents utiles à la mise en place concrète de ce système de justice réparatrice. Rapport de faits, fiches de réflexion, organigrammes de prise en charge... nous en reprenons ici quelques exemples pour que les écoles intéressées puissent éventuellement les adapter à leur système.