Dans un cercle de parole, la gestion des discussions est clairement l’élément fondamental. Par la distribution de la parole, par l’énergie de l’animateur et surtout par les différentes reformulations, tout l’enjeu est que chaque participant se sente libre de s’exprimer, qu’un maximum de points de vue soient entendus et que les débats permettent l’émergence de solutions collectives.
De cette manière, chaque à participant peut se sentir accepté dans l’espace collectif et en même temps sentir toute la force de la démarche du groupe.
Pour faciliter les débats, un certain nombre de techniques et astuces sont intéressants à souligner. (A ce propos, plus d'infos en cliquant ici).
Nous avons vu plus haut que la reformulation était importante pour avoir des débats les moins violents possibles. Reformuler est également important dans le déroulement général des échanges.Pour s’assurer de la compréhension mutuelle, pour fluidifier les réponses, pour synthétiser les convergences et les divergences, l’animateur est invité à paraphraser les participants lorsque cela lui semble opportun. C’est une partie hautement subjective de l’animation. En même temps, elle est au centre du processus et de son efficacité. Elle est également au centre de l’ambiance qui est donnée au cercle, de la bienveillance de l’animateur qui accueille la parole des uns et des autres, des encouragements qui peuvent être donnés suite aux implications des participants et finalement de l’esprit de groupe qui règne dans la classe.
Dans le déroulement des échanges, il existe des gestes qui facilitent les débats et l’émergence de positions inter-individuelles. Pour marquer son accord avec la personne qui parle, il est par exemple opportun d’agiter une ou deux mains vers le haut, comme le font les sourds et muets[1].
Dans le même ordre d’idées, il est intéressant que, lorsqu’il demandent la parole, les participants lèvent la main en indiquant avec leurs doigts leur position : premier dans la file (un doigt), second (deux doigts), etc.Parmi les gestes qui facilitent, il y a aussi les gestes rituels qui permettent d’obtenir le silence et de faire la transition entre un moment et l’autre. Il peut s’agit de «séries» durant lesquelles on frappe dans les mains, ou de petits refrains, voire même de partie de chanson. Dans tous les cas, ces gestes permettent de canaliser les élèves kinétiques et de générer un climat collectif d’écoute.
[1] Certains appliquent les deux poings croisés sur la poitrine pour dire qu’on n’est pas d’accord.Marqué comme cela, le désaccord peut en effet déstabiliser celui qui parle, parfois même l’humilier. Pour cultiver au mieux la bienveillance, je préfère donc me limiter aux gestes d’accord : plus ou moins forts.