Les montées de ceinture supposent que l'équipe définissent des exigences progressives en matière de comportement, des niveaux successifs d'acquisition et des manières de passer d'un statut à l'autre. Plusieurs stratégies existent pour ce faire, d'où l'intérêt d'en préciser les principes dans cette fiche.
Pour travailler les niveaux successifs, il est nécessaire de voir le nombre total de compétences et le nombre de niveaux successifs que l'on veut avoir. Habituellement, une école cherche à ce qu'un élève qui fait un parcours "sans faute" puisse devenir "ceinture noire" en 2 années au moins. Le but est que la distinction conclue un parcours suffisamment consistant, sans qu'il ne soit trop long. Cela amène les écoles à choisir en général 6 ou 8 niveaux successifs, selon qu'il ya 3 ou 4 évaluations par ans.
Pour passer d'un statut à l'autre, plusieurs options sont possible :
La première stratégie consiste à proposer aux élèves de choisir à chaque période quelles compétences travailler. Parmi la liste définie par l'équipe (plus d'info voir ici), chaque étudiant va dès lors choisir 3 ou 4 compétences à travailler pour la période. Au terme de la période, les élèves s'évalueront sur les compétences choisies, et les adultes valideront ensuite leur évaluation. S'il y a par exemple 20 compétences évaluées, les niveaux peuvent être 5 compétences pour la ceinture jaune, puis 8 (pour l'orange), puis 11 (pour la verte), 14 (pour la bleue), 17 (pour la marron) et 20 (pour la noire). l'avantage de cette manière de procéder est que le système est assez simple à mettre en place et le nombre d'évaluations pas trop important. Cela permet aussi aux élèves de se concentrer sur certaines de leurs compétences, ce qui est assez accessible, surtout dans les petites classes.
Le désavantage de cette option est que, en matière de comportement, il arrive que des élèves valident une compétence pour une période, puis aient des difficulté pour la même compétence parce qu'ils traversent une autre période de leur vie. Il arrive aussi que certains étudiants "calculent" et obtiennent au final des ceintures élevées alors que leur comportement est assez irrégulier.
Une autre option est d'évaluer à chaque fois toutes les compétences, d'abord via l'auto-évaluation des élèves, puis par l'évaluation des adultes. Cette manière de procéder permet d'avoir le tableau le plus précis du comportement d'un élève. C'est aussi la stratégie la plus lourde en termes d'évaluation puisque tout le monde évalue à chaque session. C'est pour faciliter ce type d'évaluation que nous avons développé l'application en ligne "Valio". Dans ce mode de fonctionnement, on définit donc des niveaux successifs d'acquisition et l'important est de savoir combien de compétences l'élève a validé, sans pour autant que cela soit des compétences préalablement choisies. Il se peut ainsi qu'un élève monte de niveau alors qu'il ne valide pas une des compétences qu'il avait validé précédemment. Ce qui est important, c'est que son nombre total de compétences validées soit en progression.
Dans de nombreuses écoles, on considère que les compétences ne sont pas toutes identiques, ce qui a une conséquence sur la manière de les évaluer tout comme sur les exigences progressive à valider. Pour plus d'information, clique ici.
Dans la manière d'évaluer les élèves, on peut choisir de "répondre" à leur autoévaluation, ou bien d'évaluer indépendamment et ensuite de comparer. Répondre à l'autoévaluation des élèves comporte l'avantage de gagner du temps, mais l'inconvénient de pouvoir défavoriser les élèves qui sur-évaluent leur comportement par rapport à l'avis de leurs enseignants. Le risque est donc que les enseignants ne soulignent encore davantage les problèmes, en réaction à ce qu'ils jugeraient être un manque de remise en question, enfonçant dès lors encore davantage des jeunes dont le comportements est déjà fragile.