Pour cadrer les élèves et leur expliquer ce que l’école attend d’eux en matière de comportement, il est nécessaire de bien définir entre adultes les compétences comportementales attendues et ensuite de les communiquer aux élèves. L’idée ici est de sortir des formulations habituelles des règlements. Plutôt que les phrases assez assertives telles que « l’élève doit… », « l’élève ne peut pas… », « l’élève fait… », on choisit donc de formuler les attentes avec des compétences de comportement. Ces compétences sont également réparties en catégories :
La difficulté consiste à se mettre d’accord sur les compétences attendues tout en collant aux réalités des différentes parties de l’école. Ce n’est pas la même chose de s’adresser à des élèves du maternel, du primaire, du secondaire, du général, du spécialisé, du technique et/ou du professionnel.
L’intérêt de ces catégories de compétences, c’est qu’elles permettent aux élèves de saisir ce qui est attendu d’eux parce qu’ils sont élèves, à la fois dans la relation aux apprentissages et dans la relation aux règles de vie de l’établissement. En parallèle, elles leur font également comprendre ce qui est attendu d’eux entant que citoyens, autant pour prendre soin des autres que pour leur rendre service.
Éducativement, les compétences ont aussi l’intérêt de présenter les comportements comme des attitudes à acquérir et dans lesquelles on peut progresser, pour lesquelles on peut se donner des objectifs et les évaluer.
Parmi les compétences attendues, certaines dépendent autant, voire davantage des parents que des enfants. En particulier dans le fondamental, « être en tenue adéquate », « avoir son matériel », « être à l’heure le matin » ou « faire signer les avis », tout cela ne peut se faire sans la collaboration active des familles. C’est pour cette raison que ces compétences se retrouvent dans une catégorie « comportement de l’enfant, responsabilité des parents », clarifiant de ce fait ce qui est attendu des familles, de nouveau avec des formulations éducatives.
La définition du cadre sous forme de compétences de comportement est un travail en soi et est détaillée dans une autre partie de ce site. Sans être indispensable, cette façon de procéder change profondément la donne en matière de justice réparatrice. Elle permet en effet de renforcer sensiblement le cadre et dès lors d’avoir un important impact préventif sur les comportements. En cas de soucis, elle permet d’être dans un accompagnement éducatif plus constructif, en valorisant les compétences validées et en « challengeant »sur celles qui posent problème. Elle permet surtout, suite à une incivilité, de mettre en place un accompagnement éducatif dans la durée.
Pour avoir une idée plus précise d’exemples de compétences déjà utilisées dans les écoles, voir ici.