Un site construit par les Ambassadeurs d’Expression Citoyenne - Illustrations : Martin Grand
La quatrième posture est celle du partenaire. Elle revient à la fois à donner beaucoup d’attention à l’élève en prenant le temps de voir son problème individuel, et ensuite à revenir vers le cadre pour voir comment construire une solution à la fois respectueuse de ce dernier et appropriée par rapport au jeune. La posture du partenaire conduit donc souvent à construire une réparation spécifique par rapport aux transgressions ou problèmes rencontrés. Cette réparation tient dès lors forcément compte du cadre, mais elle suppose que l’on puisse sortir d’une logique tarifaire et que, en impliquant l’élève, on construise justement une solution qui soit à la fois respectueuse du cadre et appropriée à l’individu.
Par définition, la posture du partenaire suppose la collaboration du ou des jeune(s) en question. Dans beaucoup de situations, elle est donc inaccessible, ou bien demande pas mal de temps. Si elle peut apparaître comme l’idéal ou l’aboutissement d’un fonctionnement éducatif, la posture du partenaire comporte donc elle-aussi ses dangers. Pour éviter les travers, il convient de mesurer lorsque c’est le moment de se lancer dans ce type de collaboration.
Lorsque les jeunes sont volontaires, la posture du partenaire est clairement la voie royale indiquée, que les faits soient graves ou pas. Dans la plupart des cas, il convient cependant de mesurer la gravité de la situation ainsi que l’enjeu collectif. Plus une situation est grave pour un jeune et plus il y a un enjeu collectif important, plus la stratégie du partenariat sera importante à tenter car elle permet de faire un chemin éducatif et de s’attaquer aux causes individuelles des problèmes tout en renforçant le cadre collectif.
