Outil

Le caïd de la cour de récréation

Dans de nombreuses écoles, il arrive que des jeunes jouent aux caïds. Parce qu’ils ont besoin de se mettre en avant, d’attirer l’attention, ou tout simplement parce qu’ils l’ont appris dans un autre contexte (comme la rue ou la famille), ils cherchent à utiliser la force pour se mettre en position de « chef de meute ».

Ils frappent donc régulièrement, menacent, rackettent… pas toujours de manière très grave mais certainement pour le principe de mettre en place une loi à eux, celle du plus fort.

Pour ce genre de jeune, le travail de conversion de l’image n’est pas du tout évident. Selon les cas, il sera accessible, difficile, impossible… Dans tous les cas, il est bon, dans le cadre de la médiation comme du processus de réparation, de les mettre en contact avec des référents positifs comme les « grands frères » (voir fiche). Il est également bon d’imaginer des réparations qui leur montrent qu’ils peuvent prendre une place positive dans le groupe.

Accueillir le matin

Dans cette optique, on peut par exemple demander à un « caïd » de venir plus tôt le matin pour accueillir tous les autres élèves de l’école en leur souhaitant la bienvenue. Si elle est bien prestée et encadrée par d’autres élèves, cette réparation se révèle bien souvent assez efficace.

Jouer un rôle dans les tâches quotidiennes

Comme évoqué dans une autre fiche, ce genre de cas se prête également bien à une réparation dans laquelle on donne un rôle particulier à l’élève dans les tâches quotidiennes de l’école : distribuer des sandwiches ou des collations, aider à organiser une file, etc. De nouveau, ce genre de réparation sera d’autant plus efficace et réussi que le jeune est encadré par d’autres jeunes, surtout plus âgés.

Dire au revoir en fin de journée

C’est la même idée que le matin. Elle peut être plus opportune pour des raisons d’organisation.

Collaborer avec l’adulte

Lorsqu’un caïd doit réparer un comportement à l’égard d’un adulte de l’école, il est judicieux de penser une réparation prestée en public et précisément avec cet adulte. Par exemple un jeune qui a insulté un éducateur à la sortie des cours, peut ensuite assister cet éducateur pendant plusieurs jours au moment de cette même sortie des cours. En plus d’encourager l’empathie, la démarche a l’avantage d’adresser un message public fort. Elle donne en même temps l’occasion à l’adulte de montrer au « jeune coq » que sa démarche est bienveillante.

SOURCE

Écoles citoyennes

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