Des sanctions traditionnelles ?

L’engrenage que peut entrainer la sanction traditionnelle

Une remarque dans le journal de classe, une retenue, un ou plusieurs jours d’exclusion… Ces sanctions ont, dans l’imaginaire scolaire, la vocation de faire prendre conscience aux élèves des conséquences de leurs actes et des difficultés qu’ils rencontrent au sein de l’école. Trois profils de réactions d’élèves se dégagent à l’application mécanique de ces sanctions qui n’ont alors pas toujours l’effet escompté.

Certains élèves sont en effet dissuadés de recommencer ou évitent à l’avenir de se faire prendre suite à la réalisation d'une sanction traditionnelle. Ont-ils pour autant compris les conséquences de leurs actions ? Rien n’est moins sûr.

D’autres, quant à eux, décident de montrer « patte blanche », se calment un temps mais choisissent de réagir dans le dos du prof et continuent de le critiquer.

Enfin, une partie des élèves continue à défier l’autorité et assument d’être « celui qui ose ». A leurs yeux, cela comble l’ennui quotidien et peut dans certains cas les encourager à réaliser un « score » élevé de nombre de remarques ou de jours de renvoi. Cet engrenage peut se poursuivre hors de l’école et amener certains d’entre eux vers un parcours de délinquance.

La sanction en dernier recours

Pour éviter de tomber dans cet engrenage, l’école citoyenne fait prendre aux élèves qui ont commis une incivilité le chemin de la réparation. Grâce à la médiation, le jeune peut ouvrir un autre champ pour prendre conscience des conséquences de ses actes. Si d’aventures un élève ne se montre pas partenaire dans cette démarche ou ne s’engage pas à la réaliser jusqu’au bout, alors l’école peut avoir recours à la sanction. Dans cette optique, le jeune s’est vu proposer un parcours plus positif face aux comportements qu’il a eu et peut mieux comprendre que l’école est un lieu où il est possible de retrouver une place positive après avoir commis une incivilité.

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Sources :

"Pour une école citoyenne" B. Derbaix